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Plaidoyer pour le vote Mélenchon

Photo du meeting de L’Union Populaire du 16/01/2022 à Nantes.
Source : Instagram de Jean Luc Mélenchon

Tous, nous commençons tragiquement et de guerre lasse à nous y résoudre mais non le fait que le scénario le plus probable aujourd’hui pour le 2nd tour de l’élection présidentielle soit un affrontement entre la violence sociale extrême de Macron et l’extrême haine générale de Le Pen n’est ni banal ni normal ni, heureusement, inarrêtable.

Dans cet apocalyptique scénario, la victoire de Le Pen au 2nd tour, trop naïvement et hâtivement jugé improbable, gagne chaque jour en épaisseur. Les raisons en sont multiples. Il s’agit tout à la fois du résultat de plusieurs années de désinformation systémique sur sa pseudo dédiabolisation et son imaginaire assagissement, de la stratégie improbable d’une équipe Macron refusant de s’abaisser à faire campagne et préférant se terrer à l’Elysée tout en refusant débats télévisés et meetings.

La gestion minable et caricaturale de la polémique sur les recours aux cabinets de conseil par le gouvernement de ces derniers jours arrangeant elle aussi et une fois de plus le terrain pour la candidate d’extrême droite.

Et, juste entre nous pour les personnes de gauche, vous nous voyez aller en masse faire barrage à Le Pen en glissant un bulletin Macron ? Moi pas.

Rappelons au passage à celles et ceux qui seraient tentés d’opposer que Macron doit gérer la guerre en Ukraine que ce dernier a eu la possibilité de renoncer à la présidence de l’Union Européenne pour la campagne et qu’il lui ait été tout à fait possible de nommer à loisir des représentants chargés d’animer sa campagne.

Si le programme xénophobe, autoritaire, anti-écologique et pro-patronat de Le Pen n’a pas changé (vive la « dédiabolisation »), n’ayez aucun doute que Macron, qui ne sera plus empêché par une pandémie désormais niée à un niveau qui confine au criminel ou la peur légitime provoquée par une guerre en Ukraine qui, sauf énorme mauvaise surprise, s’enlisera dans l’opinion publique, se précipitera pour appliquer son programme de harcèlement des pauvres et enfoncera jusqu’au précipice ce qui reste de service public et d’associations déplaisantes à son idéologie.

Ces deux candidats ont par ailleurs beaucoup en commun.

Ils ne veulent pas agir sur l’organisation de l’économie. Même payé à 1 milliard et sans impôts, McKinsey ne le conseillera jamais.

Ils ne veulent pas s’occuper sérieusement de la problématique du siècle : le climat.

Ils se moquent de la santé publique comme de la vôtre ou de celles de vos enfants ou de vos parents.

Ils nient jusqu’à l’absurde les violences policières et se feront les relais des demandes autoritaires les plus extrêmes d’une partie des syndicats policiers.

Ils sont prêts à donner en pâture les pauvres et les étrangers au racisme social et à la xénophobie latents de ce pays. Ce n’est pas Le Pen qui a ordonné le lacérage des tentes des migrants, c’est Darmanin sous autorité de Macron mais nul doute qu’elle aurait fait la même chose.

Ces haines de la puissance publique comme de l’autre sont et seront de plus savamment entretenues par une complaisance médiatique (CNEWS, Europe 1, C8-TPMP, Le Figaro, Le Point , Valeurs Actuelles, …) et politique (du PS au RN) vivant de ces fruits.

Au fond, seul change la surcouche pour proposer le pire : redéfinitions extrémistes et excluantes de la laïcité et de la République et fausses évidences économique pour les « progressistes » centristes tandis que le reste assume et revendique.

Bref regardez de près ce qui va vous arriver : si l’un ou l’autre gagne, on va cracher du sang et plus vous êtes pauvre ou engagé à gauche ou étranger ou handicapé ou manifestant, plus ce sang a de chance de ne pas être une image.

Alors que faire ?

Déjà être lucide sur la situation.

Que votre niveau de confiance dans les sondages soit grand ou faible, il est aujourd’hui indéniable que la présidentielle est réduite à un match à 3 entre Mélenchon, Macron et Le Pen. Même en tordant les marges d’erreur, il apparaît désormais improbable qu’un autre candidat ou une autre candidate puisse changer cette ordre des choses. Et même si cela devait être le cas, on troquerait Le Pen pour un clone de droite plus facho ou une copie de droite plus bourgeoise.

D’où ma question : avons-nous encore le luxe du choix ?

A gauche, la situation électorale est réellement alarmante. Aucun autre candidat (Arthaud, Poutou, Roussel ou Jadot) ne semble pouvoir sérieusement dépasser les 6% et Mélenchon est encore bien distancié ne sécurisant pour le moment qu’une 3ème place inutile.

Il s’agit donc ici non pas de sauver le meilleur programme ou la meilleure candidature mais de soutenir le seul candidat en lice qui ait une chance de pouvoir promouvoir des réformes sociales et institutionnels majeures dont ce pays a cruellement et vitalement besoin.

Oui, on s’engueulera sur l’écologie.

Oui, on s’engueulera sur le service civique.

Oui, on s’engueulera sur le SMIC, les 32h et la semaine de 4 jours.

Oui, on s’engueulera sur l’Union Européenne, l’OTAN ou le rapport à l’Amérique du Sud.

Oui, on s’engueulera sur pleins et énormément de sujets.

Mais au moins, on s’engueulera sur des thématiques et des solutions qui seront les nôtres et pas sur la boue immonde qui sert aujourd’hui de thèmes récurrents au débat public.

A partir de là, je sais ce que certaines ou certains peuvent se dire : c’est bien beau tout ça mais au final tout cela revient au « vote utile ». Après avoir craché pendant des années sur la Une de Libé « Faites ce que vous voulez mais votez Macron », tu nous fais la même en changeant juste le nom.

Oui, vous avez raison. Bien que ça me tue de l’intérieur, on parle bel et bien de vote utile. Ne nous cachons pas derrière des termes prétextes comme le « vote efficace ». En rhétorique comme en politique, on appelle ça du foutage de gueule.

Toutefois avant de me crucifier, laissez moi préciser que, contrairement à Hollande face à Sarkozy en 2012 ou Macron face à Le Pen en 2017, il s’agit ici d’un vote qui sera suivi d’un autre et dont l’objectif est d’éviter un duel dont je vous ai raconté l’horreur en tout début de texte. Un vote utile qui n’est pas une fin mais le début.

Je répète donc ma question : Avons-nous encore le luxe du choix de faire autre chose ? Voulons nous vraiment refaire avec Jadot ce qui n’a pas marché avec Hamon ? Voulons nous vraiment voter Poutou pour le symbole et s’en contenter face à la situation ? Voulons nous vraiment bouder l’isoloir au prix que cela nous coûtera ?

Oui, je sais que cette élection pue. Que ce soit la non campagne de Macron, le traitement médiatique ultra déséquilibré mené par des patrons hypocrites de chaînes et de journaux ou le mode de scrutin pourri, tout cela relève d’un triple coup de force contre la gauche et vous avez toutes les raisons d’être en colère. Je le suis également.

Mais à moins de croire que la rue soit la seule solution (ce qui est possible et respectable) et donc de voter Poutou en se moquant du second tour, il n’y a que le bulletin de vote Mélenchon qui ait une chance de pouvoir changer cela.

Oui, je sais que LFI vous a déjà fait le coup de ce chantage et que ça n’a pas marché en 2017 mais la politique n’est jamais une expérience identique d’une élection à l’autre.

Oui, je sais que Jadot peut sembler tentant face à l’immense éco-anxiété qui nous traverse mais que faire d’une 6ème place même honorable ?

Oui, je sais que Mélenchon et ses compagnons de route ou son programme peuvent parfois vous donner envie de frapper contre le mur et franchement je serais ravi d’avoir ces conversations et ces engueulades avec vous sur plein de sujets de fond (nucléaire, instituions, …) comme sur la forme mais pour faire cela, encore faut-il vivre dans une France qui nous permette encore de le faire sereinement et que nous ne soyons pas occupés à plein temps à essayer de sauver des morceaux de l’essentiel.

Oui , j’ai bien conscience que le vote Mélenchon n’est pas une solution miracle et qu’elle est pour beaucoup un consensus douloureux voire quasi-impossible. J’ai conscience que pour celles et ceux-là, il s’agirait d’une corvée faite sans joie ni allégresse ni beaucoup d’espoir et qu’il y a toujours une excellente et honnête raison de ne pas apprécier la personne ou le programme même quand on est de gauche.

Ne croyez pas que vous écrire tout cela m’enchante, je n’ai pas aimé les heures que je viens de passer à écrire et réécrire et ré-réécrire la moindre ligne de ce texte et j’espère ne jamais avoir à le refaire.

Sachez toutefois que je suis sincèrement et profondément convaincu, au-delà de ma seule préférence partisane, que la vote Mélenchon est aujourd’hui la seule chance, le seul rempart fragile dont on dispose encore pour que le 2nd tour ne se résume pas à savoir si on préfère le Coca ou le Pepsi du mépris social et climatique et de la xénophobie.

Ayant horreur des injonctions électorales, j’ai longtemps hésité à publier ce texte. Toutefois, l’obligation s’impose à la raison et pour le dire en peu de mots : il y a alerte les ami-e-s. Et je n’oserais probablement pas me regarder en face dans le miroir si je n’avais pas essayé, même à mon minuscule niveau d’influence, de vous convaincre de l’importance d’aller voter et de faire voter le 10 avril pour le seul candidat de gauche capable de franchir le 1er tour.

Je conclurais ce plaidoyer par les seules injonctions que je puisse honnêtement vous faire et ce quel que soit votre vote au final :

Réfléchissez !

Quoi qu’il arrive, ne vous habituez pas ! À rien, ni à personne.

Prenez soin de vous et des autres !

Nemo.

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Le pari (très) dangereux de Mélenchon

La décision de Jean Luc Mélenchon d’aller sur le ring médiatique contre un polémiste multi-condamné d’extrême droite soulève une question qui hante la gauche depuis longtemps : faut-il aller débattre contre le camp fasciste ?

Je sais que pour beaucoup la réponse sera aisée : « Non » car il est logique de penser qu’il n’y a aucun intérêt à essayer de déstabiliser un adversaire qui ne respectera aucune règle. On se souviendra d’ailleurs de l’enfer qu’a été le débat Biden / Trump en 2020.

Infernale, légitime et éternelle question

Alors pourquoi Mélenchon s’est -il embarqué dans cette galère à relancer la question infernale, légitime et éternelle sur la confrontation directe avec l’extrême droite ? On y reviendra mais avant cela, détaillons un peu le problème.

La question est infernale car toutes les réponses qu’on pourra y apporter ont leur contre-réponse toute faite. Y aller, c’est cautionner. Ne pas y aller, c’est laisser agir. Mais la question est tellement ancienne que ces mêmes contre-réponses ont leurs contre-réponses : Y aller, c’est déployer une opposition de combat et les ranger ainsi dans les ennemis et non les adversaires. Ne pas y aller, c’est montrer leur solitude par le fait et les exclure ainsi du champ de l’acceptable.

Et pour finir de plonger dans l’enfer, vous êtes à la fois confronté à une question à laquelle vous ne pouvez pas ne pas répondre (ne pas répondre = ne pas y aller) et qui peu importe la réponse apportée peut contribuer à agrandir la fenêtre d’Overton de l’ennemi et divisera votre camp.

La question est légitime car le sujet est primordial. On ne se pose pas cette question lorsque les fachos sont quantité négligeable mais bel et bien lorsqu’ils possèdent la force d’influencer voire de remporter le débat public. A partir de là, la stratégie à adopter est d’une importance centrale et doit être débattue. Mais dans le même temps, ce débat ne peut durer éternellement car on en arriverait alors à une non réponse par défaut.

Enfin la question est éternelle parce que, et c’est bien triste, l’on a pas encore trouver une solution pour faire disparaître le fascisme de cette planète.

A partir de là, comment expliquer la décision de Mélenchon de rentrer dans ce sac de nœuds ?

Prêt à tout.

Pour commencer, difficile de ne pas voir à quel point cette décision résulte d’un climat médiatique actuel détestable avec une presse naïve et incapable de voir le danger Zemmour ou qui a cyniquement et/ou par adhésion idéologique décidé d’en profiter et de lui donner des ailes. La nullité médiatique ambiante ne suffit toutefois pas à expliquer ce qui revient à une certaine défaite voire une reddition du camp Mélenchon, candidat qui se voit contraint de demander un « débat » à un non-candidat du camp ennemi. L’annonce du « débat » a lieu qui plus est après une campagne médiatique de LFI sur des thématiques sociales comme le blocage des prix ou la malbouffe qui ne semblent donc pas prendre suffisamment.

Bien entendu, ne soyons pas naïfs à notre tour, il est aussi possible d’y voir l’optimisme cynique d’une campagne qui souhaite utiliser ce « débat » comme un moyen de faire parler d’elle, de produire des clips pour les réseaux sociaux, de faire peur pour rassembler derrière elle, d’éloigner la fumeuse phrase « les extrêmes se rejoignent » ou tout simplement de gratter du temps médiatique à la primaire écolo et quelques voix hésitantes ou égarées. Mais même si les raisons primordiales se trouvent là , n’est ce pas là aussi une certaine forme de défaite éthique ?

Certes, les plus généreux pourront dire que Mélenchon ne fait que s’adresser à une figure connue de son électora et qu’en faisant cela il ne fait que jouer avec les règles de l’élection à laquelle il se présente et qu’il a, lui, réellement envie de gagner. Cela s’entend mais cela prouve surtout une nouvelle fois la nécessité d’en finir avec cette élection aux règles toxiques et dont ironiquement la primaire écolo nous a apporté une illustration supplémentaire avec ses candidats éliminés pour quelques milliers de voix.

Reste que si Mélenchon est prêt à tout pour gagner, son camp et surtout ses électeurs sont-ils prêts à accepter ce pari ? Rien n’est moins sûr. Même si j’ai le sentiment qu’il dispose d’un certain seuil de tolérance acquis par les années et de part sa position temporaire de leader dans les sondages, LFI joue là avec le feu et prend le risque d’apparaître désespéré et/ou désespérant.

Au final, Mélenchon a surtout beaucoup à perdre et bien peu à gagner. Il aura besoin d’un miracle pour sortir de l’exercice par le haut et de tout son talent pour éviter toutes les embûches. Pire, Mélenchon va se retrouver face à un ennemi qui n’a aucun intérêt ou habitude de jouer selon les règles et qui ne sera pas lui contraint par un statut de candidat. Enfin, en cas de mauvaise performance ou de la moindre connivence, c’est les idées fascistes qui seront propulsées et son statut même de candidat qui sera en question.

C’est peu dire que le pari est dangereux.

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Mélenchon : après l’accident, faisons le constat.

Féminicides : "Nous devrions examiner pourquoi la ...
Le véhicule rouge entre sur l’autoroute…

Mélenchon a merdé. Croyez bien qu’il m’est désagréable de commencer ce blog par cette phrase surtout au vu de mes sympathies idéologiques envers La France Insoumise et de mon affection pour l’homme politique mais pour moi c’est un fait. J’ai beau chercher, lire et relire, entendre et réentendre les justifications de son mouvement et de ses alliés, je ne trouve aucun doute ni aucune excuse valable, que ce soit le hors contexte ou l’interprétation de mauvaise foi, qui suffirait à passer outre ou expliquer quoi que ce soit de suffisant.

L’interprétation médiatique qui a été faite des propos tenus à France Inter est que Mélenchon aurait basculé dans le complotisme en affirmant qu’il existerait un système qui organiserait des attentats et des événements d’insécurité pour influencer l’élection et que cela se reproduira invariablement au printemps 2022. Mélenchon et ses alliés réfutent que c’est ce qu’il a souhaité dire et prétendent qu’il souhaitait parler de l’influence de ces événements sur la campagne et surtout de leur utilisation cynique par ses adversaires politiques et particulièrement de l’extrême droite pour influencer le résultat des élections. Disons-le, cet ‘interprétation de Mélenchon de ses propres propos est possible et tient globalement la route mais elle demeure sacrément complexe. Un orateur aussi scruté qu’il l’est, il s’en plaint/vante régulièrement, sait parfaitement le poids de chaque mot et que ce n’est certainement pas ce que comprendront la grande majorité des gens qui l’écouteront. Nous avons donc affaire au pire à un dog whistle cynique, au mieux à une erreur majeure de communication.

Le problème est que Mélenchon, comme la quasi intégralité des femmes et des hommes politiques français de premier plan, se refuse à admettre une erreur car il estime, peut être de bonne foi, ne pas en avoir commis et que l’interprétation qui est faite de ses propos est scandaleuse. Je suis en total désaccord avec cette idée : l’exploitation des moments de faiblesse de l’adversaire fait parti du jeu politique et Mélenchon n’a jamais hésité à rendre les coups. De mon point de vue, il n’y a donc pas faute politique et il serait bon parfois que les responsables et, dans une moindre mesure, les militants LFI désemparés n’en viennent pas à faire une chasse aux sorcières ou un bunker autour du candidat mais sachent écouter quand des gens qui ont de la sympathie pour elles et eux et la cause viennent leur dire qu’il y a un problème.

D’autant que l’affaire n’est pas que politique. Elle est aussi médiatique (on y reviendra) mais il ne faut pas perdre de vue que les événements dont il est question ont fait des morts et que ces disparus ont une famille pour qui il s’agit du traumatisme d’une vie. Perdre ses proches est déjà une épreuve universelle, perdre ses proches dans un attentat qui plus est dans un moment de tension politique extrême que sont les fins de campagnes présidentielles doit être d’une violence qu’aucun d’entre nous ne saurait imaginer. Ces personnes ont pour certaines d’entre elles exprimer leur indignation suite aux propos tenus par Mélenchon, il a exprime sa compassion pour leurs souffrances, c’est un peu court car, même si l’on estime n’avoir rien dit ou fait de mal, il faut savoir, là aussi, entendre quand des gens viennent vous dire que vous les avez blessés.

The new « Plutôt Hitler que le Front populaire »

Maintenant ne soyons pas naïfs et disons-le : nous n’avons aucune leçon de morale à recevoir de la droite sous toutes ses formes, de ses militants comme de ses responsables. Ces derniers ont depuis des mois, par électoralisme ou idéologie type « mieux vaut Hitler que le front populaire », allégrement pactisé avec les fachos et leurs grandes figures médiatiques. Eh oui, bien qu’attaqué de toute part, nous n’avons pas perdu la mémoire et on sait encore reconnaître le brun.

  • Nous n’oublions pas leurs accusations et les amalgames aux terroristes sous le mot dégueulasse et mensonger « islamogauchiste ».
  • Nous n’oublions pas le 19 mai et ses personnalités politiques tellement soumises aux organisations syndicales policières d’extrême droite ou incapables d’avoir une lecture claire de la situation qu’elles et ils en ont été rendu à défiler avec Zemmour, les responsables d’Alliance et leurs cohorte de délires fachisants voire à proposer d’elles même de mettre l’influence de la police dans les décisions de justice.
  • Nous n’oublions pas les insultes de séparatisme ou d’anti républicain quand, dans le même mouvement on n’a pas un mot de trop pour dénoncer la violence de l’extrême droite, les relais complaisants de son agenda sur CNews comme Europe 1 bientôt, et pas une action pour lutter efficacement contre les violences policières (dont on va jusqu’à nier l’existence) ou pour protéger des élus EELV qu’on aura complaisamment, là aussi, considérer comme des complices du pire.
  • Nous n’oublions pas la litanie de polémiques stériles qui vise d’une main à draguer l’électorat raciste de ce pays et de l’autre à taire son existence en faisant mine d’être outré lorsque d’autres dénoncent cette situation.
  • Nous n’oublions pas l’instrumentalisation, là aussi, quand ce n’est pas la création de toutes pièces de polémique contre l’UNEF ou tout autre organisation ou personnalité qui a pour crime de pencher (trop) à gauche voire de simplement créer des groupes de paroles.
  • Nous n’oublions pas les soutiens de Lallement.
    Nous n’oublions pas les adversaires médiatiques et politiques qui font tout pour préserver le bloc bourgeois.
  • Nous n’oublions pas ces médias qui ont tant de lignes pour dénigrer la lutte sociale mais si peu quand une patronne met à prix un représentant syndicale.

Je pourrais continuer mais vous avez compris, on les voit et on n’est pas dupes. D’autant que les conséquences de ce laisser-faire sont de plus en plus visibles.

Un brave humoriste sûrement

Aujourd’hui, un vidéaste d’extrême droite qu’on nommera FafFafCito a décidé de faire un tuto « Allons tuer pour de vrai du militant de gauche ». Cette anecdote est tristement vraie. Le premier et l’un des rares à le dénoncer sans attendre clairement et fermement fut encore une fois Mélenchon sous la forme d’une conférence de presse-réquisitoire qui était plus que rassurante et nécessaire quand, comme moi, on se sent de plus en plus visé par la libération de la parole et de l’incitation à l’action violente directe de la part des fachistes.

Il n’étonnera personne que ce monsieur ait ses entrées chez Zineb El Rhazoui, Zemmour (CNews avec Christine Kelly, Paris Première avec Eric Naulleau), André Bercoff (Sud Radio), Boulevard Voltaire et tant d’autres « petites » chaîne de la tentaculaires fachosphère. On attends encore la réaction de Darmanin qui est plus prompt à réagir sur des menus végétariens. Et on est pas à l’abri que si Audrey Pulvar dénonce le problème FafFafCito, Darmanin soit prompt à venir défendre ce porte flingue… pour l’humour bien sûr.

Alors maintenant, je vous vois venir, oui c’est un contre-feu pas très habile , oui ça « tombe » bien et c’est instrumentalisé mais ne rien dire par peur de cette accusation eut été bien pire que de faire ce qui a été fait. Là encore , ne soyons pas naïfs mais surtout ne soyons pas aveugles, le danger est réel et si on ne réagit pas maintenant, c’est encore plus de victimes à venir qu’elle soit attaquée physiquement par des neuneus gangrénées à la haine et à la violence de ce genre d’individu ou simplement mentalement par les propos de FafFafcito.

Ce premier billet commençant à être long, j’y mets un terme bientôt mais laissez moi un dernier plaisir…

Oui, c’est ton tour.

Je ne peux pas m’empêcher de terminer par une petite « saloperie » une nouvelle fois signée Quotidien. Dans une reprise opportuniste d’une vidéo de Mélenchon, l’émission de divertissement dénonce à son tour le fait que Mélenchon serait conspirationniste (ils sont à ça de le traiter de zinzin) parce que ce dernier trouve suspect la panne des numéros d’urgence et qu’il rappelle que la première étape de toutes les manœuvres de privatisation a toujours été de manipuler l’opinion en « démontrant » l’inefficacité supposé du service public.

L’émission de TMC joue sur l’ambiguïté des propos et disons que si la théorie peut se défendre … contrairement à la déclaration sur France Inter, cette fois ci, celle-ci ne résiste pas longtemps si on essaye d’aborder le discours de manière posée et non dans l’objectif d’attaquer un adversaire politique.

Les numéros d’urgence qui tombent alors qu’ils fonctionnent très bien depuis des dizaines d’années, il serait donc suspect de trouver ça suspect selon Quotidien.

Mais qu’est ce qui motiverait donc l’Etat à demander des comptes et des enquêtes à Orange si tout était parfaitement clair ? Est-il vraiment déraisonnable de se poser des questions sur la gestion de ses numéros ? Quel organisation ? Quelle sécurité ? Quel est l’intérêt porté par Orange à ces numéros et sous quelle gestion financière cela est-il fait ? Et dingue mais oui Mélenchon, comme beaucoup d’entre nous, avons de la mémoire et il se trouve que oui les privatisations ont toujours été « vendues » par la méthode dénoncée. Dire que Mélenchon imagine un complot qui aboutirait à cela n’est possible que par une combinaison de mauvaise foi et de montage pour compenser le manque de preuves factuelles. Cela tombe bien, c’est la spécialité de Quotidien.